Les additifs alimentaires ne sont pas des aliments en soi. Ce sont des substances, naturelles ou synthétiques, ajoutées aux produits de grande consommation pour améliorer leur conservation, leur goût ou leur aspect. L’utilisation massive de ces adjuvants par l’industrie agroalimentaire suscite de nombreuses interrogations quant à leurs effets sur la santé humaine. Par exemple, si la lécithine qu’on trouve dans le jaune d’œuf est bonne pour l’organisme, la lécithine de soja (E322), couramment utilisée comme antioxydant dans les aliments transformés, est suspectée d’être obtenue à partir de graines de soja génétiquement modifiées.
Des substances utilisées depuis l’Antiquité
Pourtant, les additifs alimentaires, comme le sel de mer, sont utilisés depuis l’Antiquité. La protection des aliments est apparue quand les hommes ont appris à protéger leur récolte d’une année sur l’autre ou quand ils ont commencé à conserver la viande ou le poisson en les salant ou en les fumant. Les Égyptiens utilisaient déjà des colorants et des arômes, tandis que les Romains se servaient du salpêtre et des épices pour améliorer l’apparence de leurs aliments. Mais à notre époque, l’industrialisation des modes de production a entraîné une multiplication des substances utilisées.
Même si ces produits sont présents en petite quantité, leur emploi est soumis à une réglementation stricte. Ils doivent obligatoirement être mentionnés sur les étiquettes des produits qui les contiennent.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments, chargée de surveiller les additifs alimentaires
Dans l’Union européenne, un nouvel additif ne peut être employé qu’après l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Le rôle de L’EFSA est notamment de fixer la dose journalière acceptable (DJA) d’un additif qu’un individu peut consommer tout au long de sa vie sans préjudice pour sa santé. Les DJA sont habituellement exprimés en milligrammes par kilogramme de poids corporel par jour (mg/kg/jour). Ces évaluations de sécurité sont menées par un groupe de scientifiques qui se basent sur toutes les études existantes sur une substance pour juger de sa toxicité ou de sa non-toxicité. Il existe une liste positive d’additifs. En d’autres termes : tout ce qui n’est pas clairement autorisé est prohibé. Il existe aujourd’hui plus de 300 additifs alimentaires agréés.
Dans l’Union européenne, ils sont repérables grâce à un code du type E suivi d’un nombre compris entre 100 et 1518, qui permet d’identifier leur catégorie. Un E suivi d’un nombre entre 100 et 199 désigne un colorant (exemple : E121), entre 200 et 299 un conservateur, entre 300 et 399 un agent antioxydant, entre 400 et 499 un agent de textures, entre 500 et 599 un anti-agglomérant, entre 600 et 699 un exhausteur de goût, etc.
En France, les additifs alimentaires peuvent être signalés sur les emballages en clair ou en code.
Les additifs alimentaires : des fonctions bien précises
Tous ont une fonction spécifique :
- Les colorants permettent de renforcer la coloration des aliments
- Les édulcorants donnent une saveur sucrée
- Les conservateurs alimentaires favorisent la conservation des aliments en empêchant le développement de bactéries, de champignons et autres micro-organismes
- Les antioxydants permettent de réduire le processus de vieillissement des denrées alimentaires dû à l’oxygène de l’air ou à la lumière
- Les agents de textures améliorent la présentation et la tenue
- Les exhausteurs de goût, de leur côté, sont des substances organiques qui, sans avoir de saveurs propres, renforcent le goût et l’odeur des produits
L’utilisation d’un additif sur le marché européen est régulièrement réévaluée par l’EFSA, en fonction des nouvelles découvertes scientifiques. Ce qui signifie que les effets de ces substances ne sont pas toujours clairement établis, du fait de manque de données. Les associations de consommateurs manifestent régulièrement des doutes sur la toxicité de certains additifs alimentaires, sans qu’on sache s’ils sont fondés scientifiquement.
Le cas de l’aspartame
C’est le cas par exemple pour l’aspartame (E951). Cet édulcorant se substitue au sucre dans une multitude de produits de régime. Mais selon des études indépendantes, il renforcerait chez l’homme les risques d’épilepsie, d’accidents cardio-vasculaires et favoriserait… la prise de poids. Cependant, l’EFSA, en étudiant l’ensemble des études scientifiques disponibles sur cette substance, a conclu que l’aspartame ne pose aucun problème de toxicité pour les consommateurs au niveau d’exposition observée.
L’acide citrique, nocif pour l’email des dents
De même, l’acide citrique (E330) est présenté comme un additif inoffensif, mais il serait nocif pour l’émail des dents, notamment chez les jeunes enfants. C’est moins l’additif lui-même qui est en question cette fois, mais plutôt son omniprésence dans les produits alimentaires industriels. S’il est autorisé dans la production biologique, les denrées de qualité lui préfèrent généralement le jus de citron.
Des conservateurs cancérigènes
Des soupçons pèsent également sur d’autres additifs alimentaires. C’est par exemple le cas des conservateurs comme le méthylparabène (E218), l’éthylparabène (E214) et propylparabène (E216). Ces composés de la famille des parabènes sont suspectés d’être cancérigènes.
De même, le nitrite de potassium (E249) entraverait le transport de l’oxygène par le sang, entraînant des difficultés respiratoires. Il détruirait également les vitamines A, B1 et B2. À noter qu’il est autorisé dans les produits biologiques.
Enfin (la présente liste n’est pas exhaustive), le butylhydroxytoluène (E 321) est un anti-oxygène utilisé pour retarder l’oxydation des aliments. Il est inclus dans de nombreux plats cuisinés et des chewing-gums. Il a été classé parmi les cancérigènes possibles par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est également suspecté de causer des allergies cutanées et de favoriser le dépôt de graisse dans les artères.
Des colorants dangereux
L’aluminium (E173) est également déconseillé. Il est utilisé pour donner une couleur argent à des dragées ou à des décorations de pâtisseries. Il serait potentiellement dangereux pour les cellules nerveuses. Il jouerait un rôle dans le déclenchement de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Il est déjà interdit dans plusieurs pays, notamment en Australie.
Autre colorant dont il faut se méfier, le nitrite de sodium (E250). Il sert à donner une couleur rose à la viande transformée, afin de renforcer l’impression visuelle de fraîcheur. On le trouve beaucoup dans la charcuterie. En se combinant avec les protéines de la viande, il donnerait des nitrosamines, une famille de composés chimiques extrêmement dangereux. 90% des nitrosamines testées ont manifesté un pouvoir cancérigène sur des animaux de laboratoire. Le nitrite de sodium est interdit dans plusieurs pays.
Au moment de faire vos courses, je vous recommande de bien regarder les étiquettes des produits pour éviter d’acheter des produits potentiellement dangereux. Les aliments frais et naturels se conservent moins longtemps, certes, mais ils n’ont pas subi des modifications néfastes. Enfin, pour votre santé, comme pour votre ligne, mieux vaut éviter les pâtisseries industrielles, les plats cuisinés et les bonbons, qui demeurent les aliments contenant le plus d’additifs.
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