Le « Nono » est le nom tahitien du fruit qui pousse dans les arbustes « Morinda citrifolia ». Rebaptisé « Noni » au moment de sa commercialisation, pour éviter la consonance négative du double « no » (non, en anglais), ce fruit ressemble fortement à une pomme de terre. Cultivé en Polynésie française, le Noni est utilisé depuis plus de 2000 ans comme plante médicinale. Les bienfaits du Noni sont nombreux d’après la population Polynésienne, qui s’en sert pour soigner les infections et prévenir les tumeurs.
Vendu sous forme de jus, ses vertus s’exportent maintenant partout dans le monde. Mais est-il réellement efficace ?
Le Noni : une présence abondante en Polynésie Française
Le « Morinda citrifolia », arbre sur lequel pousse le Noni, est présent dans tout le Pacifique Sud mais également dans certains pays tropicaux. Cet arbuste produit un fruit assez étonnant, à l’allure de pomme de terre blanchâtre et à l’odeur assez forte. Cette plante réputée médicinale pousse généralement à l’état sauvage et peut atteindre les 5 mètres de haut. Sa maturité est atteinte 2 ans après sa plantation et elle donne environ 8 kilos de fruits tous les mois. Le Noni n’est pas soumis aux saisons, il pousse 12 mois sur 12.
Le jus de Noni est consommé depuis toujours par les Tahitiens, qui le considèrent comme une boisson curative, idéale pour combattre de nombreux maux. Mais depuis 1995, les bienfaits du Noni s’exportent en dehors des îles du Pacifique et ont gagné progressivement les Etats-Unis, le Canada, l’Asie et enfin l’Europe.
Il a mis plus de temps à arriver en Europe à cause des lois en vigueur sur les produits à base de plantes médicinales. Le jus de Noni devait d’abord obtenir une autorisation de vente sur le territoire européen. S’il est vendu comme produit médical à Tahiti, en Europe il n’est pas reconnu comme tel, mais uniquement comme complément alimentaire.
Pourtant, en Polynésie Française, ce jus semble soulager de multiples pathologies : cancer, diabète, douleurs musculaires et articulaires, hypertension, céphalées, maladies cardiaques, fatigue…
Les vertus du Noni
Dans la culture traditionnelle polynésienne, l’arbre et le fruit de Noni sont utilisés comme traitement médicinal. Nous retrouvons également cette utilisation dans la médecine traditionnelle indienne, l’Ayurvéda. Surnommé « Aspirine des Anciens », le Noni semble avoir traversé le temps et les âges pour rester une plante médicinale de premier choix pour la plupart des douleurs quotidiennes, mais aussi pour des infections plus graves.
Plusieurs études scientifiques tendent à démontrer que le jus de Noni possède effectivement des qualités thérapeutiques pour un certain nombre de maladies :
- Des chercheurs américains ont démontré que le Noni comportait de nombreux anti-oxydants qui ralentissent le vieillissement de la peau.
- Des études in vitro et sur des animaux ont prouvé que ce fruit tahitien agissait sur nos défenses immunitaires et rendait notre organisme plus résistant aux bactéries, virus et champignons.
- Un autre test sur des animaux a révélé que des extraits de Noni pouvaient accélérer la cicatrisation des plaies, réduire la douleur et atténuer l’inflammation.
- Des études in vitro confirment le rôle du jus de Noni dans la prévention contre le cancer. En effet, ce fruit contient des substances qui empêchent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, responsables de l’apparition de tumeurs cancéreuses. Une autre étude démontre que le Noni comporte des vertus protectrices qui génèrent une apoptose, c’est-à-dire l’autodestruction de cellules cancéreuses.
Une plante médicinale controversée en Europe
Cependant, malgré ces études positives sur les bienfaits du jus de Noni, l’Union Européenne a refusé de lui reconnaître des vertus pharmaceutiques et des qualités médicales. La vente de Noni est autorisée, mais comme jus de fruit classique ou sous forme de capsules, soumises à la réglementation des « compléments alimentaires ».
Les vendeurs de jus de Noni n’ont pas le droit de vanter ses propriétés thérapeutiques sur le territoire européen.
Les contre-indications liées au Noni
Dans la culture Polynésienne, il n’était pas rare d’utiliser les feuilles et le fruit du Morinda citrifolia pour provoquer les menstruations, voire pour avorter. Il est donc déconseillé aux femmes enceintes d’en consommer durant la grossesse (ou pendant la période où elles cherchent à tomber enceintes). Par contre, le jus de Noni servait aux femmes à retrouver des forces après l’accouchement et ce, même si elles allaitaient. Il n’y a aucune contre-indication à boire du Noni après la naissance de votre enfant, même si vous allaitez.
Si vous avez des problèmes au foie et que vous prenez de la Warfarine, un anticoagulant de synthèse, mieux vaut éviter de consommer du jus de Noni. Ce dernier inhibe parfois les effets du traitement, même si pour l’instant, qu’un seul cas a été rapporté, vous savez ce que je dis toujours : mieux vaut prévenir que guérir.
Le jus de Noni : à consommer avec modération
Le jus de Noni n’est pas à boire tous les matins à la place de votre jus d’orange. L’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) recommande 30 ml par jour au maximum. Vous pouvez en boire tous les jours, tant que vous respectez la dose conseillée. Néanmoins, le mieux reste de se réserver des périodes de cure de Noni, sur 1 mois par exemple. Une cure de jus de Noni avant l’hiver va vous permettre de renforcer vos défenses immunitaires à temps pour l’arrivée des traditionnels virus et bactéries liés au froid. Vous pouvez réitérer aussi l’expérience à des moments de l’année où vous vous sentez un peu déprimé ou fatigué. Nous sommes tous sujets aux saisons, à vous de repérer à quel(s) moment(s) de l’année un traitement au Noni peut vous faire du bien.
Le goût du jus de Noni est assez amer, il est recommandé de le consommer avant le repas et vous pouvez le diluer dans un autre jus de fruit afin qu’il passe mieux. Vous pouvez acheter de l’extrait de Noni dans la plupart des magasins bio, environ 30 € le litre.
Vous avez déjà testé le jus de noni ? Qu’en pensez-vous ?
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