Vous vous souvenez certainement du scandale des pilules de 3ème et 4ème génération qui a eu lieu il y a quelques mois ? J’avais consacré un article complet sur le sujet en début d’année. Si ce scandale sanitaire a marqué l’actualité par ses tragédies, il aura au moins mis en avant le manque d’informations officielles concernant les moyens de contraception existants et le recours à l’IVG en cas de contraceptif défaillant.
Les françaises, championnes de la pilule contraceptive
En France, plus d’une femme sur 2 utilise la pilule comme méthode de contraception, largement devant le stérilet, l’implant ou encore le patch. Nous sommes l’un des pays où ce moyen contraceptif est le plus répandu. Rien d’étonnant à ce que des annonces sur la supposée dangerosité de certaines générations de pilules déclenchent une crise de panique et mettent les femmes dans l’embarras.
Si nous pouvons déplorer les accidents tragiques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération, nous pouvons au moins nous réjouir d’avoir vu le débat se relancer sur les autres méthodes dont disposent les femmes pour se protéger d’une grossesse non-désirée. Si la pilule est fiable à 99,7 % sur le papier, n’oublions pas qu’un simple oubli, une interaction médicamenteuse ou un souci de santé type diarrhées ou vomissements peuvent grandement atténuer ses effets et exposer la femme à une grossesse non voulue.
Attention à la désinformation !
Par ailleurs, depuis la loi Veil du 17 janvier 1975 qui autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG) jusqu’à 12 semaines de grossesse, les militants contre ce droit ne cessent d’utiliser des subterfuges et moyens de pression pour faire retirer ce texte de la Constitution. Entre le développement des nouveaux moyens de communication et les scandales récents liés aux pilules, faisant craindre une hausse des grossesses non-désirées, et donc des IVG, par l’abandon soudain de ce moyen contraceptif, des associations dites « pro-vie » ont multiplié les méthodes fallacieuses pour empêcher les femmes d’avorter.
L’exemple le plus récent et le plus flagrant est la mise en place d’un site internet, très bien référencé grâce à l’achat massif de mots-clés : ivg.net. Ce site se présente comme « un centre national d’écoute anonyme et gratuit », or la page recense de nombreux témoignages négatifs de femmes ayant eu recours à une IVG. De plus, le site propose un numéro vert gratuit derrière lequel des interlocutrices semblent avoir une position clairement contre l’avortement, comme le révèle l’enquête menée par le site Madmoizelle.
Ce site, qui est resté en pole position des résultats de Google pendant de longues semaines, n’est qu’un vaste subterfuge destiné à culpabiliser les femmes et à faire en sorte qu’elles gardent le bébé à tout prix, faisant fi de leur situation financière, mentale ou personnelle.
La riposte du gouvernement
Le Président François Hollande, lors de son élection, a mis en place un Ministère qui n’existait pas encore : celui des droits des femmes. A sa tête, Najat Vallaud-Belkacem a pour mission de faire en sorte que la parité homme-femme s’applique au quotidien, mais que les droits des femmes, acquis ces dernières décennies, demeurent protégés contre les idéologies rétrogrades et religieuses.
Face au scandale sanitaire mais également à la montée des associations anti-IVG, Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine, Ministre de la santé, ont décidé de mettre en place un site d’information sur l’interruption volontaire de grossesse pour que chaque femme y trouve des renseignements officiels sur ses droits en la matière. Elles ont même réalisé un guide d’information très complet, téléchargeable en format PDF.
En parallèle, et suite au constat de l’omniprésence de la pilule contraceptive aux dépends des autres méthodes, Marisol Touraine vient de lancer une campagne intitulée « La contraception qui vous convient existe ». Le but est de promouvoir les 12 moyens de contraception disponibles, afin que chaque femme dispose des informations nécessaires pour choisir la méthode la mieux adaptée à son mode de vie. Le site www.choisirsacontraception.fr est une mine d’or pour les jeunes filles devant opter pour leur 1ère contraception ou pour les femmes qui cherchent une alternative à celle qu’elles prennent déjà.
Si vous avez des questions concernant la contraception ou l’IVG, je vous recommande en premier lieu de vous adresser à un professionnel de santé (médecin, gynécologue…) ou de vous rendre dans le centre de planning familial le plus proche de chez vous. Si toutefois vous souhaitez vous renseigner au préalable sur internet, consultez en priorité les sites donnés au cours de cet article, qui sont les seules sources fiables et officielles sur le sujet.
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