Avec l’avènement de l’électricité, puis des nouvelles technologies, nos intérieurs se sont remplis d’objets qui diffusent de la lumière artificielle. Que ce soit les lampes ou les écrans, cette pollution lumineuse n’est pas sans conséquence sur notre organisme.
Il est vrai que ce phénomène nous préoccupe peu, car nous sommes habitués à vivre avec de la lumière artificielle depuis notre plus jeune âge. Pourtant, cette exposition a une influence sur notre biorythme et peut générer des problèmes de sommeil, des troubles de la digestion ou encore des risques cardio-vasculaires.
Laissez-moi vous éclairer sur le fonctionnement et les conséquences de la pollution lumineuse…
Le fonctionnement de la lumière artificielle
L’Homme maîtrise depuis longtemps le fonctionnement de l’éclairage artificiel. Si avant, il fallait brûler ou chauffer certaines substances inflammables pour faire un feu destiné à s’éclairer, mais aussi à se réchauffer, aujourd’hui, un simple interrupteur illumine nos intérieurs. Même si derrière, il y a un système complexe d’installation électrique, nous sommes bien d’accord qu’un interrupteur à lui seul ne suffit pas. Ce que je veux dire, c’est que de nos jours, l’électricité est à portée de main et que nous l’utilisons sans vergogne tout au long de la journée, et davantage en hiver.
Loin de moi l’envie de retracer l’histoire de l’éclairage, je préfère m’intéresser aux technologies récentes d’éclairage solide, à l’aide de diodes électroluminescentes. Les rayons émis par la lampe diminuent avec la distance, ainsi, pour utiliser de manière sécurisée tout type d’éclairage, il doit être positionné à plus de 20 cm de soi.
Pour déterminer la dangerosité d’une ampoule, des tests sont menés à moins de 20 mètres. Les résultats permettent ensuite de calculer le risque à choisir un type d’ampoule plutôt qu’un autre. Ce sont les fameux acronymes « RG » que vous pouvez voir sur l’emballage de vos éclairages.
- RG0 signifie qu’il n’y a aucun risque à utiliser cette ampoule
- RG1 veut dire qu’il y a un faible risque
- RG2 définit un risque moyen
- RG3 dénote un risque élevé
Cependant, dans ces calculs, seuls les risques à court terme sont pris en compte. Par ailleurs, vous constaterez que la plupart des ampoules vendues dans le commerce comprennent la mention « RG0 », ou au maximum « RG1 ».
Rayonnement infrarouge et ultraviolet présents dans la lumière
Les jolies lampes qui décorent votre intérieur, mais aussi votre bureau ou votre salle de cours, diffusent des rayons ultraviolets et infrarouges. Ce sont ces mêmes rayons produits par le soleil dont les magazines, les émissions et moi-même, vous conseillons de vous protéger. Or, à l’intérieur, nous ne portons pas de lunettes de soleil, ni de crème solaire, car nous ne pensons pas une seule minute que ces rayons nocifs nous touchent également. Et pourtant…
Bien entendu, ces rayonnements infrarouges et UV sont moins violents que ceux du soleil, mais peuvent toucher les personnes sensibles à la lumière. Elles affirment que les lampes à économie d’énergie aggravent leurs symptômes : maux de tête, irritations des yeux et éblouissements. Cependant, pour les personnes qui n’ont aucune sensibilité particulière à la lumière, les risques restent minimes de développer de tels maux.
Ce sont les lumières bleues qui provoquent des conséquences néfastes sur les yeux. L’usage inapproprié de ce type d’éclairage et de lampe à haute densité peut provoquer une brûlure de la rétine et de la cornée, entraînant ainsi une cataracte. Mais là encore, il faut travailler dans un environnement où ce type de lampe est utilisé au quotidien. Chez nous, c’est rarement le cas.
Par contre, si la pollution lumineuse n’induit pas de maux de tête, de cataracte ou de cancer de la peau chez un adulte en bonne santé, elle a d’autres effets plus insidieux, provoquant des dérèglements qui causent des maladies.
Les effets de la pollution lumineuse sur notre biorythme
La lumière artificielle influe notre biorythme et le dérègle. Notre biorythme, aussi appelé biocycle ou rythme circadien, influe nos journées et règle notre emploi du temps interne : activité, réveil, sommeil… Celui-ci est inscrit directement dans nos gênes et s’apparente à une horloge biologique.
L’Homme est en quelque sorte programmé pour dormir la nuit, se réveiller au petit matin et bouger dans la journée. C’est également cette horloge qui dicte notre processus physiologique : la nutrition, l’élimination, les menstruations, la reproduction… Et ce qui régule ces besoins au cours de la journée est, en priorité, la lumière.
Or, de nos jours, la lumière est présente 24 heures sur 24 et notre organisme arrive de moins en moins interpréter les journées pour trouver le cycle circadien adéquat. Par conséquent, ce dérèglement du biorythme, trouble également nos hormones, et créé des risques pour la santé.
Première conséquence de l’omniprésence de la lumière : le manque de sommeil
Nos écrans envahissent nos habitats et viennent jusqu’à nos chambres. A cet effet, regarder un écran le soir avant de s’endormir et pire, le laisser allumé pendant que nous essayons de trouver les bras de Morphée, nous empêche de le faire correctement. Le fait d’être assis ou allongé devant une lumière inhibe totalement nos neurones activateurs de sommeil et empêche la libération de mélatonine qui intervient dans la régulation de notre cycle de sommeil.
Cette phase durant la nuit est très importante pour l’organisme, puisque c’est lorsque nous faisons de doux rêves que le corps se régénère, reprend des forces et active son système immunitaire pour réparer les efforts de la journée. Sur le long terme, les troubles du sommeil peuvent entraîner : problème de concentration, irritabilité, anxiété ou encore baisse des défenses immunitaires.
Faut-il vivre dans le noir ?
Bien entendu, il ne faut pas céder à la panique et tout éteindre pour vivre dans le noir complet. Mais vous pouvez prendre des mesures assez simples pour éviter que votre intérieur ne soit pollué par la lumière artificielle :
- La chambre ne doit pas contenir d’écran, ni de point lumineux, elle doit être plongée dans le noir complet au moment de vous endormir.
- Le soir, allumez plutôt des petites lampes, afin de baisser l’intensité lumineuse de votre intérieur pour que votre corps comprenne qu’il est bientôt l’heure de dormir.
- Lorsque vous avez terminé d’utiliser l’ordinateur ou la télé, éteignez-les (ou au moins l’écran).
- Privilégiez les ampoules basse consommation qui diffusent de la lumière progressivement.
- Placez vos lampes à au moins 20 cm des endroits où vous restez immobile (chaise de bureau, canapé, table de cuisine…).
Si vous avez souffert d’une exposition prolongée à la lumière artificielle, votre expérience nous intéresse.
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